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Burnout Ou Le Mal-Etre Au Travail

Introduction

De temps en temps dans la presse, on entend ce mot, burnout. On parle notamment du burnout des milleniums ou encore le célèbre burnout des Japonais, le « karoshi ».  D’ailleurs, d’après un rapport récent du gouvernement japonais, 22,7% des entreprises sont susceptibles d’envoyer leurs travailleurs au suicide.

Mais qu’en est-il réellement ? De toute évidence, des périodes prolongées de stress au travail conduisent à une réduction de la productivité et à un drainage d’énergie. Le travailleur se sent écraser dans l’exécution des tâches quotidiennes.

Burnout, un mal-être professionnelle du XXI -ème siècle ?

En fait, le travail n’a jamais été une partie de plaisir. Le mot en lui-même vient du latin tripalium, un instrument de torture, une sorte de pieux.

Ce qui change à l’heure actuelle, me semble t-il, est le rythme du travail, des cadences élevées, au rythme des nouvelles technologies. Aller plus vite, être toujours plus efficient et efficace à la fois, tenir ses objectifs avec des délais serrés, telle est la ligne de conduite d’aujourd’hui, dans un contexte individualiste de l’environnement professionnel. Enfin, en bref, les méthodes de management en cours jouent certainement un rôle significatif dans l’émergence du burnout.

Et comme le dit si bien Seth Godin, conférencier américain, spécialiste des questions en marketing, développer sa carrière devrait conduire à développer un actif unique, source d’une optimisation de sa performance et non une maximisation.

Définition et manifestations du burnout

burnoutLe burnout désigne une situation professionnelle dans laquelle le travailleur se sent en situation d’épuisement.

On parle de syndrome d’épuisement professionnel. Selon le corps médical français, il s’agit d’un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».

Le burnout touche ainsi principalement les personnes fortement engagées dans leur travail. Les hommes comme les femmes peuvent en être atteints, tous secteurs d’activités confondus. Il s’agit d’une dégradation de la relation au travail.

Mais alors quelles sont les principales manifestations de ce mal ?

Il est possible de définir des troubles d’ordre :

physiques : maladies cardio-vasculaires, insomnies, crampes d’estomac, réactions cutanées comme le psoriasis, des douleurs comme le mal de dos, maux de tête, vertiges.

psychiques : stress élevé, tristesse, angoisse, fatigue intense, irritabilité, agressivité, troubles de concentration et pertes de mémoire.

comportementaux : alcoolisme, drogues, surdose de médicaments, manque d’hygiène personnelle, désordres familiaux, repli sur soi, dévalorisation de ses compétences.

Voici quelques éléments d’appréciation du burnout. Malgré des symptômes hétérogènes, pourtant, le syndrome conduit à une certitude : ces manifestations sont attachées au poste de travail. Lorsque ces troubles apparaissent, alors l’individu concerné n’a d’autre choix que l’arrêt en maladie.

Prise de conscience progressive du burn-out

  • Non reconnaissance en France du burnout en tant que maladie professionnelle

En France, le burnout n’est pas reconnu comme étant une maladie professionnelle, et donc non prise en charge en tant que telle par la Sécurité sociale.

Notons que ce sont les cotisations des employeurs qui financent la branche accidents du travail et maladies professionnelles de l’assurance maladie. Or, ceux-ci n’ont aucun intérêt à reconnaître le burnout non plus.

Pourtant, l’Assurance maladie déplore une hausse des pathologies qui lui sont associées comme la dépression ou l’anxiété. Aussi, à l’heure actuelle, le burnout relève des risques psychosociaux en entreprise, au même titre que le stress stricto sensu.

  • Reconnaissance mondiale du syndrome du burnout au travail

Selon l’OMS, acronyme pour Organisation mondiale de la santé (WTO en anglais), le burnout est désormais reconnu en tant que telle. En effet, ce terme fait désormais partie de la classification internationale des maladies dite CIP-11 depuis ce 28 mai 2019. Son nom de code est QD85.

Selon cette classification, le burnout est « un syndrome conceptualisé résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès »

Il est ainsi important de souligner que le burn-out ne soit pas un simple stress : il est chronique, donc, c’est un syndrome de long terme. De plus, le burnout correspond à un état non diagnostiqué et non traité, ni par le travailleur, ni par l’employeur.

Selon l’OMS, le burnout se caractérise par : Burnout

– des sentiments d’épuisement d’énergie et d’externuation

– une distance mentale accrue vis-à-vis de son travail ou des sentiments négativistes ou de cynisme

– une efficacité professionnelle réduite.

Notons que cette nouvelle classification entrera en vigueur le 01 janvier 2022. Toutefois, fait important, l’OMS ne reconnait pas le burnout comme une maladie professionnelle.

Le spectre du burnout, ou comment ne pas se tuer à la tâche ?

Alors, comment faire face à la pression liée à une surcharge de travail ou à des méthodes de management difficiles à assimiler ?

Voici quelques astuces de bon sens pour faire face à une situation professionnelle stressante et oppressante. Bien sûr, en cas de burnout, il est fortement recommandé de consulter un spécialiste qui saura remédier à votre situation.

Cela étant dit, comment faire face à des emplois du temps surchargés, où l’on a l’impression de ne plus savoir par quel bout commencer ? Quel genre de vie les salariés veulent-ils vivre ? Qu’attendent-ils de leur travail ?

 Burnout is not the price to pay for success

Arianna Huffington, PDG de la plateforme Thrive Global et fondatrice du Huffington Post.

La valeur de l’instant présent

Il y a un proverbe chinois qui dit : l’eau renversée est difficile à rattraper. Autrement dit, ce qui est tombé est bien tombé. Cela ne sert à rien à ressasser le passé. Mettez plutôt à profit l’instant présent. Déjà, se préoccuper de ce que l’on peut faire maintenant, c’est déjà bien.

Aussi, gardons en mémoire les expériences profitables, accomplissons nos objectifs d’aujourd’hui et planifions demain.

Astuce : en fin de journée, ayant sur vous votre carnet ou bullet journal : vous y inscrirez toutes les tâches que vous avez accomplies. N’oubliez pas non plus d’y inscrire vos erreurs, elles sont une source de formation continue. Analysez-les et voyez alors comment vous avez résolu votre problème.

La fixation d’objectifs journaliers ou hebdomadaires

burnout = stress chroniqueDe plus, afin de conserver un caractère sain, il est également impératif de se fixer des objectifs journaliers et/ou hebdomadaires. Ceux-ci doivent s’inscrire dans une optique à long terme. Aussi, l’impression de progresser vers un but tangible apporte à coup sûr une élévation de son état d’esprit, une certaine stabilité intérieure.

Autrement dit, la pratique de bonnes habitudes renforce notre boussole intérieure lorsque nous pouvons nous sentir saturés.

Le développement de liens sociaux

En cela, le burnout millénial guette au tournant avec l’explosion du digital. Pratiquez autant que faire ce peu une « hygiène digitale ». De plus, il est important de conserver un havre de paix dans son milieu familial en n’apportant pas du travail chez soi impunément. Dans le même ordre d’idées, les Américains pratiquent le « workcation » i.e. le fait de travailler pendant ses vacances, cool ! Les vacances devraient être un moment de se ressourcer.

Plus généralement, il est important de nourrir des relations sociales et familiales, en dehors de toute activité professionnelle. Cela permet d’avoir une bonne tenue vestimentaire et de pratiquer un code de conduite irréprochable.

Conclusion

Aujourd’hui, le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle. Toutefois, les effets négatifs sur le corps, l’âme et l’esprit d’un travail long et acharné se font largement sentir dans le cadre du travail.

Ces effets s’accompagnent d’une dégradation de la relation d’un individu au travail, source alors d’une moindre productivité, ce qui est préjudiciable à tous : le collaborateur, l’entreprise, la société dans son ensemble.

Aussi, à défaut de mesures prises dans les entreprises, les salariés ont tout intérêt à se prendre en main autant que possible. Ils peuvent alors chercher de l’aide à l’extérieur avant qu’il ne soit trop tard. De plus, une bonne hygiène de vie, physique et mentale, ne peut aller que dans le bon sens, pour survivre dans des moments de stress importants au travail.

 

A suivre …

 

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Françoise R.

Passionnée de finance d'entreprise et de management, je partage avec vous des nouvelles et des contenus thématiques autour du management financier. Si vous avez envie de partager votre avis après avoir lu ce post, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

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