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Entraves à La Mise En Place De La RPA Pour Le Reporting

Une étude récente de Gartner, entreprise de conseil et de recherche, fait le point sur les entraves à la mise en place de la RPA en vue d’effectuer le contrôle du reporting financier.

Principaux résultats de l’étude sur les entraves à la mise en place de la RPA

Ainsi, le panel porte sur plus de 150 contrôleurs de gestion, chefs comptables et autres managers.
Objectif : Etudier l’usage de la RPA dans l’élaboration du reporting financier
Résultat : 29% des services financiers ont introduit RPA  en vue d’effectuer le contrôle du reporting financier.

Difficultés de mise en place de la RPA

D’après Dennis Gannon, vice-président de la recherche spécialisée dans les pratiques de la finance :

  • 88% des contrôleurs de gestion s’attendent à la mise en place de la RPA d’ici 2020
  • Mais il y a des hésitations à appliquer cette technologie aux processus du reporting financier.

Cause : Le reporting financier n’est pas une priorité pour les départements finance eu égard au ROI dégagé.

Avantages liés à l’implémentation de la RPA

Entraves à la mise en place de la RPAL’étude souligne les effets bénéfiques de la RPA intégrée dans l’élaboration du reporting financier. Les principaux bénéfices sont les suivants :

  • Moins d’erreurs humaines
  • Allocation du travail à des tâches à plus forte valeur ajoutée

Il en résulte alors une amélioration de l’engagement des collaborateurs, et de ce fait, un turnover moindre.

Chiffre clé à retenir : Hypothèse : pour un service comptable doté de 40 personnes
La RPA permet de faire une économie de 25 000 heures par an, soit environ 870 000 dollars par an.

Les trois entraves à la mise en place de la RPA

L’étude de Gartner met en évidence trois entraves qui empêchent une utilisation de la RPA dans les organisations :

– des hésitations
– la définition du ROI
– le manque de standardisation des process

L’hésitation à renoncer au jugement humain

La RPA est mieux adaptée aux actions manuelles et répétitives qu’un humain aurait exécuté avec un ordinateur. En effet, les chefs comptables et contrôleurs de gestion hésitent à déployer la RPA dans le processus du reporting financier. Ils restent attachés au jugement humain

“CAOs and controllers we’ve seen overcome this roadblock have created tandem systems set for a limited period of time,” selon Gannon. “This allows accounting leaders to test the performance of a fully automated process against the traditional manual approach and provides proof of the efficiency and accuracy of RPA.”

La perception d’un faible ROI

Lorsque les professionnels du chiffre, contrôleurs de gestion et comptables, se réfèrent au critère de la ROI, alors les activités liées à la RPA sont fonction de :

  • manque de ressources.
  • leur rôle dans la gestion d’un centre de coûts

Le problème posé est le suivant : la formule de type ROI se fonde sur :

  • les coûts
  • les économies de temps des employés à temps plein.

Ceci ne favorise donc pas l’adoption de la RPA pour le contrôle des rapports financiers.

“Accounting leaders who fully embrace RPA go beyond simplistic metrics and view the technology as a boost to their employee value proposition » selon Gannon. “Most employees will welcome the opportunity to avoid tedious rework in favor of the more strategic activities that only a human can do.”

Or, l’utilisation de la RPA permet d’économiser du temps pour les employés. D’après l’étude de Gartner, le temps consacré à faire des modifications du reporting financier peut s’élever jusqu’à 30% du temps total des employés à plein temps.

Introduire la RPA permet alors d’économiser 25 000 heures par an, soit 878 000 dollars pour une organisation ayant 40 comptables à temps plein.

 L’absence de standardisation du contrôle du reporting financier

Les professionnels du chiffre nourrissent la croyance selon laquelle le process doit être standardisé avant la mise enEntraves à la mise en place de la RPA place de la RPA. Or, cette standardisation apparaît être cruciale pour les chefs comptables et contrôleurs de gestion interrogés. Ainsi, sans cette étape préalable, ils pensent que le taux d’échec dû aux exceptions serait beaucoup plus probable.

Les défaillances potentielles sont perçues comme étant plus risqués que d’autres opportunités d’automatisation.

En effet, lors de l’élaboration du reporting, il existe un risque de :
– déclarations inexactes
– délais non respectés

Cependant, il est possible de déployer la RPA dans des étapes spécifiques au sein même du processus. Par conséquent, une standardisation totale s’avère non nécessaire.

“By implementing RPA on the processes that can be automated from day one, accounting teams can immediately free up capacity with a minimum of disruption that typically occurs when new process standards are introduced,”

Conclusion

D’après cette étude récente de Gartner, l’implémentation de la RPA pour le contrôle du reporting financier n’est pas chose aisée. Ainsi, l’étude a souligné trois importantes entraves. Et pourtant, la RPA recèle des gains substantiels en termes d’économie de temps et de gains financiers.

Pour en savoir : source : Gartner.com

 

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Françoise R.

Passionnée de finance d'entreprise et de management, je partage avec vous des nouvelles et des contenus thématiques autour du management financier. Si vous avez envie de partager votre avis après avoir lu ce post, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

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