Transformation digitale en audit interne : Etude Deloitte 2025
L’intérêt croissant pour la transformation digitale en audit interne s’inscrit dans le contexte de transition digitale. Il s’ensuit une accélération des processus opérationnels où la donnée est le nouveau pétrole ! C’est ce que révèle la dernière étude du cabinet Deloitte : « Internal Audit Digital & Data Analytics Survey 2025« . En effet, les fonctions d’audit interne intègrent les technologies numériques pour renforcer leur efficacité et leur valeur stratégique.
Cette étude sur la transformation digitale en audit interne se fonde sur une enquête mondiale auprès d’organisations de divers secteurs d’activité incluant les services financiers, la consommation, le secteur public et les technologies. Avec l’émergence rapide de l’IA générative (GenAI), l’audit interne n’est plus seulement un gardien des risques. Il devient un partenaire innovant pour la croissance organisationnelle.
Pourquoi ce sujet captive-t-il autant en 2025 ? Il y a plusieurs raisons à cela :
- D’abord, parce que les normes internationales comme l’IPPF (International Professional Practices Framework) actualisées exigent une stratégie digitale pour améliorer la qualité des audits.
- Ensuite, dans un contexte de cybermenaces et de big data, les outils analytiques permettent une couverture d’assurance plus large et des insights prédictifs.
Cette étude Deloitte est enrichie d’entretiens avec des leaders en IA et d’analyses comparatives sur trois ans (2021-2023-2025). Son intérêt consiste à démontrer que 90 % des fonctions ont aligné leurs plans digitaux sur leurs objectifs stratégiques. Aussi, pour les auditeurs internes, l’essor de la data analytics constitue une opportunité pour transformer les audits traditionnels en processus data-driven. L’impact est double : plus d’efficacité et d’innovation !
Transformation digitale en audit interne : Etat des lieux et maturité
Qu’en est-il de l’audit interne digital ? En fait, l’étude Deloitte 2025 sur la data analytics souligne la maturité globale et l’utilisation quotidienne des outils analytiques. Ceci démontre une évolution positive. En effet, elle se caractérise par une adoption accrue des technologies pour une assurance plus robuste.
Le déploiement croissant des technologies digitales et analytiques
La transformation digitale en audit interne repose aujourd’hui sur une adoption accrue de technologies avancées. En particulier, l’intelligence artificielle générative (GenAI) occupe une place centrale. Selon l’étude Deloitte 2025, une majorité significative des fonctions d’audit explore et déploie des outils comme Microsoft Co-pilot (79% des fonctions y ont accès)
Leur intérêt est de pouvoir :
– automatiser les tâches répétitives,
– optimiser les processus décisionnels
– et extraire des insights inédits.
A titre d’exemple, GenAI est utilisée en reporting d’audit (41 %) et en planification individuelle (48 %), démontrant sa polyvalence.
Cette montée en puissance des technologies génère un élargissement des capacités analytiques. Ceci est particulièrement vérifié dans les phases de collecte de données. En effet, l’utilisation de méthodes sophistiquées comme le Natural Language Processing (NPL) et le Machine Learning (ML) permet d’affiner l’évaluation des risques et d’approfondir les analyses.
Par ailleurs, la baisse des barrières d’entrée aux outils avancés grâce à la démocratisation de ces solutions numériques favorise désormais les petites et moyennes fonctions d’audit. En effet, celles-ci peuvent créer des processus plus robustes sans investissements massifs.
Dans un horizon de 3 à 5 ans, l’intelligence artificielle générative devrait s’étendre davantage. Ainsi, 48 % des fonctions prévoient son utilisation en reporting d’audit, 45 % en planification individuelle, et 34 % en planification annuelle et reporting au comité d’audit. Devraient suivre des activités comme la phase d’éléments probants (31%) ou encore l’évaluation des risques (31%). Aussi, tout concourt vers une intégration holistique de GenAI dans le cycle d’audit.
Le profil de maturité digitale des fonctions d’audit
La transformation digitale en audit interne illustre une montée continue de la maturité des fonctions. En 2025, 35% des fonctions sont classées « matures » ou « innovantes », contre 32% en 2023 et seulement 17% en 2021.
Cette progression traduit :
- un recours accru aux pratiques digitales,
- une meilleure intégration des données dans tout le cycle d’audit,
- et une gestion de l’information plus précise.
Même si certaines équipes restent encore au stade initial, la tendance générale démontre un alignement croissant des stratégies digitales avec les objectifs organisationnels.
Ainsi, 90% des fonctions disposent aujourd’hui d’un plan digital intégré à leur stratégie globale, en hausse de 15 points depuis 2023, conformément aux Global Internal Audit Standards qui insistent sur la valeur de la technologie.
Les priorités restent stables :
- élargir la couverture d’assurance (45 %),
- renforcer l’analyse des données business (23 %),
- et accélérer les missions (16 %).
Parallèlement, 62% des fonctions utilisent désormais des KPI formels, marquant une approche orientée résultats et favorisant l’émergence d’une culture de la performance basée sur les données.
Les data analytics s’étendent à l’ensemble du cycle d’audit : ils couvrent toujours les risques financiers (97%) et opérationnels (83%). Mais ils intègrent aussi des domaines en croissance comme la cybersécurité (69%, +34% depuis 2021) et la fraude (86%). Ces outils permettent une détection d’anomalies en temps réel, renforçant le rôle proactif de l’audit interne.
Enfin, l’écosystème technologique évolue fortement : Excel reste universel (100%). Cependant, l’usage de solutions puissantes comme Power BI (86%, +36% depuis 2021), SQL (59%) et Microsoft Copilot (55%) se généralise. Le recours croissant au cloud et à l’IA marque une nouvelle étape dans l’évolution des pratiques, offrant à l’audit interne des insights plus profonds et une assurance renforcée.
Obstacles et leviers dans la transformation digitale en audit interne
Malgré cette dynamique prometteuse, la transformation digitale en audit interne doit impérativement surmonter plusieurs obstacles pour se concrétiser pleinement. Tout d’abord, les données, piliers essentiels du digital, posent des défis en termes d’accès et de qualité. De plus, les ressources humaines doivent s’adapter et se renouveler face à cette révolution technologique.
Aussi, c’est dans ce contexte que les fonctions d’audit investissent dans leurs équipes et repensent leur organisation. Dans cette optique, ils mettent en place des indicateurs pour piloter la réussite de la transformation digitale.
Les freins majeurs à la transformation digitale
En dépit des avancées, la transformation digitale en audit interne bute sur des barrières persistantes. Le principal défi reste l’accès aux données pertinentes. Ainsi, avec 83% des fonctions expriment des difficultés pour obtenir un accès fluide et sécurisé aux données. Viennent ensuite la capacité limitée (59%) et la mauvaise qualité des données (52%).
Cette complexité s’explique par :
- une infrastructure souvent complexe,
- un manque de standardisation des processus d’accès,
- et une dépendance importante vis-à-vis de tiers, causant des délais et des compromis.
En outre, la qualité des données demeure une préoccupation majeure pour 52% des fonctions. En particulier, une mauvaise qualité des données augmente des risques d’erreurs et de non-conformité réglementaire. Or, ces freins se conjuguent aux limites liées aux capacités internes. En effet, la disponibilité des ressources et les compétences digitales sont encore insuffisantes dans plusieurs cas. Par conséquent, cette situation freine la montée en puissance de la digitalisation.
Effectivement, le potentiel de l’IA générative dépend de données fiables. C’est pourquoi l’étude recommande un renforcement de la gouvernance des données. Elle complète des procédures standardisés et des partenariats pour surmonter ces obstacles.

Rôle des équipes et des modèles organisationnels
Pour dépasser ces freins, la transformation digitale en audit interne s’appuie aussi sur des équipes adaptées et des modes d’organisation renouvelés. Or, l’étude souligne un intérêt marqué pour le modèle hybride ou « hub and spoke ». En fait, ce modèle est adopté par près de 74% des fonctions en 2025. Il s’agit d’une nette progression par rapport à 2023 ( +28 %).
Ce modèle favorise une spécialisation poussée au sein d’équipes centrales combinée à l’empowerment des auditeurs sur le terrain. En fait, ceux-ci disposent d’outils en libre-service et de formations accrues en analytique de base.
En parallèle, plus de 55% des fonctions ont constitué une équipe dédiée au digital et à la data analytics. Il s’agit d’une étape clé pour piloter efficacement la transformation digitale en audit interne. Effectivement, le développement des compétences peut prendre la forme de formations de base (62% du personnel) ou d’approfondissement (21%). En fait, il s’agit bien d’un levier fondamental pour assurer une expertise digitale diffuse et durable.
Perspectives d’avenir et rôle du président d’audit dans la transformation digitale en audit interne
Au-delà des ressources humaines et organisationnelles, la transformation digitale en audit interne requiert un pilotage précis et un engagement stratégique clair. En fait, l’étude Deloitte révèle une montée en puissance de l’utilisation des indicateurs de performance (KPI). Ainsi, leur objectif est de mesurer l’impact et le succès des initiatives digitales.
Parallèlement, les fonctions se projettent dans l’évolution future de leurs pratiques. Aussi, elles intègrent la digitalisation à chaque étape de leur cycle d’audit.
Dans cette optique, il convient de s’interroger sur les bénéfices attendus à terme et du rôle crucial du président d’audit pour garantir une transformation digitale efficiente et durable.
Bénéfices attendus de la transformation digitale
La transformation digitale en audit interne vise à concilier deux objectifs majeurs :
- améliorer l’efficacité opérationnelle
- accroître la couverture ainsi que la qualité de l’assurance.
L’étude souligne que 93% des fonctions placent l’amélioration de l’efficacité et de la couverture en tête de leurs priorités pour les prochaines années. Viennent ensuite la montée en compétence des équipes et l’optimisation des processus. Plusieurs éléments illustrent l’intégration progressive des technologies digitales parmi lesquelles le recours accru à l’IA générative et aux outils analytiques dans le reporting d’audit.
En fait, cette orientation promet une meilleure qualité de contrôle et des insights enrichis. Cela est en ligne avec les exigences croissantes des parties prenantes. Et, par là même, cette évolution renforce la transparence et la rapidité de l’information.
Rôle stratégique du président d’audit face à la transformation digitale
Aussi, dans ce contexte, la transformation digitale en audit interne confère au président d’audit (Chief Audit Executive, CAE) un rôle stratégique central. En effet, c’est un acteur clé capable de :
- orchestrer la mise en œuvre des initiatives digitales,
- veiller à la cohérence des stratégies digitales avec les objectifs globaux,
- et garantir l’optimisation des investissements humains et technologiques.
En outre, le président d’audit est le garant de l’adoption progressive d’une culture digitale. Ceci est essentiel pour favoriser l’agilité. De surcroît, pour surmonter les barrières liées aux données, le CAE fait la promotion d’une gouvernance forte des données et de la formation de son équipe. À terme, le CAE incarnera la vision d’un audit interne numérique et résolument orienté vers la création de valeur durable.
Conclusion
La transformation digitale en audit interne s’inscrit comme un passage obligé pour les fonctions d’audit. En fait, c’est une condition sine qua non pour que celles-ci restent pertinentes et efficaces dans un environnement de plus en plus complexe et digitalisé. L’étude Deloitte 2025 souligne une adhésion grandissante. Celle-ci porte tant sur les technologies numériques et analytiques que sur l’évolution des pratiques et des compétences.
Cependant, les défis liés à l’accès aux données, à leur qualité et aux ressources humaines persistent. De ce fait, ces barrières exigent des réponses stratégiques.
Au cœur de cette dynamique, le président d’audit joue un rôle pivot. In fine, cet acteur clé devra s’affirmer encore davantage pour assurer résilience et valeur dans un monde centrée sur les données. Aussi, par son action, la transformation digitale en audit interne devient un véritable moteur de performance et de confiance durable.

